
Pinocchio est un personnage de fiction, héros du roman pour enfants Les Aventures de Pinocchio (Le avventure di Pinocchio), écrit en 1881 par le journaliste et écrivain italien Carlo Collodi.
« Il était une fois… — Un Roi ! s’écrieront aussitôt mes petits lecteurs. Non, les enfants, vous vous trompez. Il était une fois un morceau de bois »… ainsi commence l’histoire.
Geppetto, un pauvre menuisier italien, fabrique par accident dans un morceau de bois à brûler un pantin qui pleure, rit et parle comme un enfant, une marionnette qu’il nomme Pinocchio. Celui-ci lui fait tout de suite des tours et il lui arrive de nombreuses aventures : il rencontre Mangefeu, le montreur de marionnettes, le Chat et le Renard qui l’attaquent et le pendent, la Fée bleue qui le sauve. Son nez s’allonge à chaque mensonge… Il part ensuite avec son ami Lucignolo pour le Pays des jouets, et ils sont transformés tous les deux en ânes. Il est alors jeté à la mer et avalé par un énorme poisson dans le ventre duquel il retrouve Geppetto. Finalement il se met à travailler et à étudier et il se réveille un beau jour transformé en véritable petit garçon en chair et en os.
Pinocchio signifie en toscan : « pignon » (« pignolat » ou « pigne » en provençal, « pinolo » en italien). C’est la graine comestible du pin parasol (ou « pin pignon » — Pinus pinea) dont l’amande protégée par une fine coquille se trouve à l’intérieur du cône ou pomme de pin (ou encore la pigne en provençal, pigna en italien). Une adaptation allemande de Pinocchio du début du siècle dernier s’appelle ainsi Zäpfelkerns Abenteuer (Les Aventures de Pignon, Zäpfelkerns traduit littéralement donne noyau de pomme de pin). Ce mot toscan du xixe siècle est tombé en désuétude et n’est plus utilisé de nos jours.
Le Toscan Fernando Tempesti, chercheur en littérature et un des meilleurs spécialistes de Pinocchio, précise que dans la langue de Geppetto, le toscan du xixe siècle, pinocchio signifie « petit pignon » qui voudrait dire également dans la langue secrète de Collodi : « petit crevard ». Cette expression renvoie à l’Arlequin de la commedia dell’arte florentine qui se nomme Stenterello, tout aussi famélique que Pinocchio.
Avant de s’appeler Pinocchio, il s’était appelé Arlequin, Polichinelle, ou Stenterello. Il fait partie des personnages, des caractères immuables qui ont, de tout temps, servi de point fixe à l’improvisation. Nous retrouvons ici le statut populaire et pauvre de ce personnage fait non pas dans du bois « noble », mais dans « une simple bûche prise dans le tas de bois à brûler, de celles que l’on met en hiver, dans le poêle ou dans la cheminée pour allumer un feu et réchauffer les chambres ».
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